La bande dessinée est un art visuel captivant qui allie narration et illustrations. Derrière chaque BD que nous lisons se cache un processus complexe de fabrication et d’impression. Explorons ensemble le monde fascinant de la BD : origines, variété des genres, fabrication… et voyons comment l’impression en ligne favorise grandement l’autoédition de ces ouvrages.
Les origines de la BD
La bande dessinée est un art narratif qui combine des images et du texte pour raconter une histoire. Ça, tout le monde le sait ! Mais ses origines, les connaissez-vous ? Elles remontent à l’Antiquité, avec des exemples de narration visuelle dans les fresques égyptiennes, les narrations grecques et romaines, ainsi que dans les manuscrits enluminés du Moyen Âge.
Cependant, la forme moderne de la bande dessinée telle que nous la connaissons aujourd’hui a émergé au XIXe siècle. En Europe, la publication de « The Yellow Kid » (Le Petit Journal) en 1895 par l’artiste américain Richard F. Outcault est souvent considérée comme la première bande dessinée moderne. C’est avec ce strip humoristique (petite BD de seulement quelques cases) que l’utilisation des fameuses bulles de dialogue pour représenter les paroles des personnages a été popularisée ! Et depuis, on ne s’en est jamais lassé !
Au début du XXe siècle, des artistes tels que Winsor McCay, créateur de « Little Nemo in Slumberland » (1905), et George Herriman, créateur de « Krazy Kat » (1913), ont contribué à l’évolution de la bande dessinée avec des éléments narratifs plus complexes et expérimentaux.
En parallèle, le Japon a développé son propre style de bande dessinée, le désormais célébrissime manga ! Ses origines remontent au XIIe siècle avec des rouleaux illustrés, mais il a connu une popularité croissante au XXe siècle grâce à des artistes comme Osamu Tezuka, souvent considéré comme le « père du manga moderne ». Tezuka a créé « Astro Boy » en 1952 et a introduit des techniques narratives innovantes dans le manga japonais.
Au fil du temps, la bande dessinée a évolué et s’est diversifiée dans le monde entier, avec différents styles, genres et formats. Aujourd’hui, elle est devenue un genre artistique majeur, qui touche de nombreux domaines tels que l’humour, l’aventure, la science-fiction, l’autobiographie et bien d’autres.
Les différents genres de BD
À la façon du cinéma, la bande dessinée ne s’arrête pas à un genre, mais englobe une grande variété qui reflète les intérêts et les goûts divers des lecteurs. Voici quelques-uns des genres les plus courants dans la bande dessinée :
- Le western : qui n’a pas lu Lucky Luke dans son enfance ? Ou Les Tuniques Bleues ? Bienvenue dans l’univers du western et ses grands espaces de l’ouest américain.
- L’aventure : Astérix et Obélix, ça vous parle ? Et Tintin ? Eux aussi traversent les générations et séduisent encore petits et grands. Ils nous emmènent dans leurs voyages, leurs quêtes et il faut avouer qu’on aime ça !
- L’humour : si je vous dis Gaston Lagaffe, le ton est déjà donné, non ? Ce genre met l’accent sur le divertissement et la comédie. Il inclut notamment la parodie, l’auto-dérision et des séries comiques. Le comic strip est quant à elle une BD courte, de quelques cases où l’histoire se lit en une seule ligne. Et c’est dans la presse qu’on la rencontre le plus souvent.
- La science-fiction : les auteurs explorent des mondes futuristes, des technologies avancées, des extraterrestres et des concepts scientifiques. Il peut couvrir des sujets tels que les voyages spatiaux, les dystopies, les univers parallèles, etc. Dystopie ? Allez, c’est un monde futuriste sombre…
- Le fantastique : en mêlant éléments surnaturels, magie et créatures fantastiques à des récits, les BD fantastiques sont souvent axées sur l’Univers des fées, des monstres, des vampires, des loups-garous, etc. On parle aussi d’héroïque fantasy.
- L’autobiographie se concentre sur la vie et les expériences personnelles de l’auteur. Elle offre ainsi un regard intime sur des sujets tels que la famille, les relations, les souvenirs, les voyages…
- Le manga : on ne vous présente plus Naruto ou Dragon Ball ! Savez-vous d’ailleurs que le mot japonais Manga veut dire en français « sans but » ? En noir et blanc, avec une lecture de droite à gauche, le manga se distingue de nos BD occidentales. Et à en croire les millions d’adeptes dans le monde, c’est plutôt plaisant !
La réalisation d’une BD
La réalisation d’une bande dessinée, c’est l’enchaînement de plusieurs étapes dont voici un petit aperçu :
1. La création du scénario : tout commence par l’élaboration du scénario de la bande dessinée. Le scénariste imagine l’histoire, conçoit les personnages et établit la structure narrative. Il peut utiliser des scripts ou des storyboards pour organiser les événements de manière visuelle.
2. Le dessin des planches : le scénario est prêt, le dessinateur peut débuter les planches de la bande dessinée. Il travaille généralement sur du papier à dessin ou emploie des outils numériques pour créer les illustrations, les décors et les personnages.
3. L’encrage : après le dessin, les lignes principales des illustrations sont encrées. L’encre noire ou de couleur est utilisée pour renforcer les contours, ajouter des détails et donner de la profondeur aux dessins. L’encrage est réalisé soit à la main avec des plumes, des pinceaux ou des stylos, soit numériquement à l’aide d’une tablette graphique et d’un logiciel de dessin (DAO).
4. La colorisation : une fois les dessins encrés, vient l’étape de la colorisation des illustrations qui donne vie aux personnages et aux décors. Là encore, ce travail est fait à la main avec des techniques traditionnelles telles que l’aquarelle, les feutres ou les crayons de couleur, ou bien à l’aide de logiciels de colorisation.
5. Le lettrage : cette étape consiste à ajouter les bulles de dialogue, les textes narratifs et les bruitages aux planches de bande dessinée. Cela se fait généralement à l’aide d’une typographie spécifique et de techniques de mise en page pour guider la lecture.
6. La mise en page : les planches terminées sont mises en page dans l’ordre approprié pour créer un récit cohérent. L’ajustement de la taille, la disposition des cases, ainsi que l’addition de transitions fluides entre les scènes font partie des modifications éventuelles.
7. L’impression : c’est évidemment l’étape ultime, la tant attendue ! Les fichiers numériques sont préparés conformément aux exigences de l’imprimeur, puis les planches sont imprimées en offset ou en numérique.
L’impression d’une bande dessinée
Du texte, du graphisme, la BD est presque un objet que l’on aime lire et relire, conserver et mettre en avant dans une bibliothèque. La collection est entière et c’est le Graal absolu ! Alors, en tant qu’auteur, réussir l’impression de votre livre est cruciale. C’est en effet le tout dernier pas avant de pouvoir enfin tenir dans ses mains le fruit de ce long travail. L’impression, c’est l’aboutissement !
L’impression en ligne a largement facilité l’accès à l’autoédition et de nombreux auteurs font ce choix. Sur notre plateforme en ligne, elle est à la portée de tous avec une configuration de votre impression en quelques clics seulement. Papier, grammage, reliure, pagination, finition, c’est à vous de décider !
Voyons tout de même quelques caractéristiques propres à quelques types de bande dessinée.
La BD standard
Elle est au format A4 et elle est imprimée en quadrichromie. La couverture, rigide le plus souvent, bénéficie d’un vernis et d’un pelliculage. La reliure doit être solide ; brochée ou à dos carré collé, c’est parfait ! Les pages intérieures sont soit en papier couché mat, couché brillant ou offset.
Notez aussi qu’il existe des BD avec une couverture souple et flexible. Pour sa solidité, optez pour une reliure cousue brochée ou agrafée.
Le comics
Au format A5, donc plus petit que la BD standard, le comics désigne cette BD qui relate les aventures d’un super héros. Il est aussi imprimé en quadrichromie recto verso. L’intérieur est constitué de papiers couchés ou offset et est volontairement « vintage ». La couverture est souvent souple, avec ou sans rabats. Quant à la reliure, elle est soit agrafée si la pagination est inférieure à 96 pages, soit à dos carré collé ou broché.
Le manga
C’est sans aucun doute le genre littéraire le plus difficile à imprimer, en Europe en tout cas ! Retenez quelques critères propres aux mangas :
- La couverture est imprimée en monochromie recto, sur une carte couchée à une face.
- C’est un papier bouffant (très épais).
- Les aplats sont nombreux.
- La reliure est à l’envers.
- L’impression numérique est impossible.
Voilà pour notre petit tour d’horizon de l’univers incroyable de la bande dessinée. Pour la conception, certains auteurs privilégient de travailler entièrement de manière numérique, tandis que d’autres utilisent des méthodes plus classiques. Et cela vaut aussi pour l’impression : avec les avancées technologiques, de plus en plus de bandes dessinées sont même créées et diffusées sous forme numérique, évitant ainsi les étapes d’impressions traditionnelles. Mais rien ne vaut le charme de la BD papier, à notre avis !