« Pour les Anciens, tout autour de la Méditerranée, le danger venait de la mer. On ne sortait guère de son abri que pour aller croiser le fer contre l’envahisseur.

C’est seulement à l’époque moderne, une fois débarrassés des sauvages, des pirates, des flibustiers, des corsaires barbaresques et des esclavagistes de tout acabit que les riverains découvrirent avec émerveillement qu’on pouvait déambuler pour le plaisir en contemplant le paysage marin depuis le bord de mer. Si certaines
villes de la Méditerranée boudèrent cette nouveauté, d’autres l’adoptèrent avec enthousiasme.

C’est bien d’imaginaire qu’il s’agit ici : face à la mer, on contemple l’infini, on rêve de longues traversées en bateau. Combien de villas tout autour de cette mer imitent les formes pures des paquebots ? Même les humbles cabanons se colorent d’un imaginaire de fraternité, et les constructions éphémères, ces paillotes, tentent parfois de se pérenniser, témoignent de cette envie de liberté. »

@Jean-Louis HESS

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