Festival de la Muerté.
L’affiche enfin en ligne, je m’attelle à ce plaisir non dissimulé du verbe, du propos simple et juste. Donner l’envie de converger pour d’honorables raisons, la musique et l’amitié, autour d’un verre de pinard, évidemment. Ce festival un condensat de ce qui me transporte, me nourrit. Ce comburant essentiel à la perpétuelle explosion d’une tête de bois. Volcan radioactif crachant du mercure en fusion, j’éructe une programmation de tous les diables aux allures d’allégeance à cet art majeur qu’est le platinisme, turntabilisme, autrement nommé deejaying, scratching, mixing et consorts. Et je ne suis pas peu fier de rassembler ces artistes, richesse hexagonale reconnue, adulée, la fine fleur de ce mouvement issue du vingtième siècle.
Féru du genre et pro-actif durant plusieurs décennies, je rends hommage à ce bouleversement technologique à l’origine de mon émancipation musicale, après Jimi et la guitare, bien sûr. Je m’en vais rédiger, tout en restant sur place, la biographie de chaque protagoniste, exercice savoureux laissant libre cours au plaisir de présenter affectueusement ces trois acteurs de la beat génération.

10/08
DJ oil alias Lionel Corsini. (Yo) / 00H 03H
Boris / house / 21H 00H

Figure emblématique de la groove marseillaise naissante des années 90 avec les Troublemakers, j’admire son oeuvre et par-dessus tout ses convictions, la grande connaissance de la filière indépendante, ses écrits fracassants sur ce mépris très français de la besogne musicale que le monde entier nous envie. Maintes fois entendu, je reconnais volontiers que son univers dépasse outrageusement les limites de ma compréhension. Dj producteur d’une prolificité effarante en partenariat avec différents acteurs de la scène underground depuis plus de trente ans, il a signé dans pléthore de labels de renom et dispose d’une discographie à faire pâlir n’importe quel programmateur. C’est pour ça que je le book, pour sa démarche sans concession qu’il m’apparaît essentiel de mettre en lumière. Avec lui, la Word music n’est qu’un bruit à l’écoute de ses mélanges d’une richesse rare, sans barrière. Formateur Ableton imprenable, il compose des bandes son aux aléas de son parcours. Album, maxi, cinéma, documentaire, une bête de studio pour une amplitude maximale, la saveur d’une promesse. Je me reconnais dans cet homme, car c’est le discours que beaucoup de musiciens sudistes m’ont tenu lors de mes pérégrinations portuaires,  » la musique, point barre ! « . Je n’ai jamais cessé de respecter cette doxa auparavant, mais grâce à lui et Fred Berthet alias Dj Steef, j’ai compris l’immensité des compromis nécessaire à l’avènement de la musique au cœur de son existence. Et pour cela, ils ont ma plus grande attention.
Il y a les artistes que l’on doit voir, et ceux que l’on a vu. Dj oil en fait partie.
https://www.youtube.com/watch?v=aUfxrHMRUZg&t=2s
https://www.facebook.com/djoil13
https://soundcloud.com/dj-oil
https://bbemusic.com/artist/dj-oil
https://twitter.com/oildj?lang=fr

09/08
Planète Sauvage alias Bonaventure Yeung Yeung. (Bona) 00H 03H
Ian Solo / Slow tek / Marseille 09H 00H

Haaaa Bona ! Quelle rencontre. La probabilité qu’un champion international de scratch croise ma route, Ladreyt des Sagnes, sept habitants, 250 bovins, un lama, deux chèvres naines ? Aucune. Néant. Nada. Et bien, c’est cela, l’Ardèche. Alors bon, le truc y commence comme à chaque fois. Un mec ou une meuf t’appelle et prononce cet adage moult fois entendu, ce pamphlet usurpé par bien trop d’entre vous :  » Salut, chui deejay « . Haaaa, suppôt de Satan, encore un cheveu vert qui va muter en direct sur de la musique de merde. Cordial, je lui explique les prérogatives et la rémunération pour une première date et l’invite à me faire parvenir des liens représentatifs de sa prestation. Je raccroche, viscéralement convaincue d’une fausse alerte. Je clique sur le lien et la boom, le tueur à gages, virtuose de son état, le platiniste dans tous ces ses états. Je lui envoie direct un sms:  » a wouai, d’accord. Je te ferai un cachet pour les événements suivant.  » . Alors vous dire si cet homme incarne la groove, elle sue par chaque pore de sa peau ébène, sa playlist juste une boucherie de dancefloor et le Turbosound en PLS lors de sa résidence mensuelle. Sa façon d’entraîner inexorablement le chaland vers le dancing est une leçon du genre, gogo-dancer séduis que je suis à l’écoute de ses divagations les plus excentriques, passant d’un standard remixé à une bombe sonore. Je suis en joie de vous faire découvrir cet artiste devenant, jour après jour, un ami (tous les chemins mènent au rhum). Donc, savoir qui va casser les Mk2 présentes pour l’occasion, j’ai tendance à penser que ce sera cet inclassable, ovni dont la comète sauvage s’est délestée pour notre plus grand plaisir.
Mettez des baskets, c’est sérieux et fondamental. Groove is in the heart.
https://www.youtube.com/watch?v=BWbKHBo-nPk
https://www.planetesauvagedjplatiniste.com/
https://www.facebook.com/planetesauvagedjplatiniste/
https://www.mixcloud.com/nicolaslejardinier9/plan%C3%A8te-sauvage-le-stardeche-120424/

08/08
DJ Roul alias Julien Manel. (Roulotte) 00H 03H
DJ Fred / Full electro /Saint-Sauveur

J’ai une affection particulière pour les deejays, appréciant ces sempiternelles séances de mix, promotionnant certains, produisant d’autres dans le cadre de la vulgarisation des musiques actuelles. Et Roulotte incarne cette génération de mixeurs se donnant les moyens et le temps de proposer une intervention subtile, chiadée, dans la grande tradition de la house music, notre mère à tous, the answer. L’écouter, c’est danser sur un beat de Chicago empreint de gospel dans une rue américaine en after-work. Ressentir ce transfuge de la disco vers l’inferno, la version enivrante du syncopé. Le contretemps, base du pumping, format rythmique glorifié par le chauvin sobriquet de french touch. Un message fort dans des gants de velours, à son image, humble et généreux. Alors, par-delà l’amitié qui nous guide un très beau jubilé pour cette décade de passion qui nous rassemble. Résident au Stardeche, c’est la famille que vous trouverez, ces victimes du tempo trop souvent oubliées.
En 1995, lors d’un repas entre colocs d’une auberge espagnole à l’anglaise, j’ai dit à mes potes avec le plus sérieux du monde que j’allais chercher un boulot de gogo vu le temps cumulé et passé en discothèque. Deux semaines plus tard, ils organisaient mon rapatriement sanitaire, par camion, dans ma chère patrie avec un mot pour ma mère dans la poche de mon blouson.
 » Votre fils se prend pour John Travolta dans l’appart depuis 4 mois, on ne sait plus quoi faire, en espérant qu’il s’en sorte « . Survivant de l’apocalypse que fut la house dans mes entrailles, je bénis le ciel de confier cette tache hautement qualifiée, invoquer les esprits de la
 » haaaaaooooouuuse  » des années folles, comme disait Kénéda. Respect to dj Roul. At all.
https://www.mixcloud.com/nicolaslejardinier9/dj-roul-le-stardeche-090324/
https://www.youtube.com/watch?v=K8A7UAYhSwY

Porcus street food.
La musique, les zamis, et le cochon aussi. Jojo la frite se coupe en quatre pour vous proposer tous les soirs durant trois jours sont déjà célèbre sandwich  » le Gaulois « , kebab de porc mariné cuit à la broche. Avec un pichet de Côtes, le délice. Partenaire tenace dans la connerie (winter 2023, les guyanais), solidaire en affaire, nous reformerons ce duo de cascadeurs de la nuit que seul l’évanouissement peut arrêter, destructeurs de cadre inhérent à la bringue. Soul un jour, soûl toujours. Et si vous restez tous le weekend, je vous invite à découvrir le restaurant la Belle Verte à Saint-Jean-Chambre, havre de paix culinaire et amical. Des amis forcément. Monter voir Jérôme, Sylvie et leurs petits monstres, c’est recouvrer la plénitude d’une incursion dans les contreforts du haut Vivarais. Un bel espace naturel mis en valeur par de preux épicuriens.
https://www.facebook.com/profile.php?id=61558107388623
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La Libertane.
Brasserie de la Grange du Seigneur.
Ancestral brasseur du haut Vivarais, Damien, viking de son état, propose une gamme complète allant de la lager
à la stout dans un dégradé de saveurs. Il s’approvisionne à la malterie de Vernoux afin de proposer un breuvage cent pour cent local dans une démarche traditionnelle admirable. Loin du mouvement houblonné, nos échanges lors des marchés hebdomadaires vernousins demeurent un havre de tempérance et de cool attitude. Partenaire de l’esprit, il le sera aussi pour l’événement et le félicite donc pour sa légendaire générosité. Et pour situer le personnage, à la maison, il boit sa bière dans une corne, vieux celte des fiords nordistes. Je finis par penser qu’il est originaire de la tribu des Celtes. Encore merci grand fou.
http://www.brasserie-libertane.fr/accueil/
Tél. 06 36 48 24 35

Informations
Festival de la Merté (le Stardeche)
le 8,9 et 10 août 2024
5 route de Ladreyt des Sagnes
07240 Vernoux en vivarais
www.stardeche.fr
nicolas@stardeche.fr
tel: 06 59 59 70 55

Tous les modes de paiement acceptés sur site (Carte banquaire, chèque, espèce).
Pas de prévente, achat des billets sur place (jauge 300 places)
Ouverture 18H, fin d’event 3H
10 euros par soir avec possibilité de réserver les trois dates.
Sanitaire homme et femme avec douche et sdb pour tous le festivaliers.
Buvette
Restauration sur place.
Parking camping de plein champ surveillé gratuit.

 » it’s a long way to the top, if you wanna rock’n’roll « 
AC/DC

https://www.facebook.com/events/7531736586909198/